Usage des archives inédites dans le documentaire sonore

« Le bon historien ressemble à l’ogre de la légende, écrivait le grand lecteur d’archives qu’était l’historien Marc Bloch. Là où il flaire la chair humaine, il sait que là est son gibier. »

Animateur·ice, producteur·ice de radio ont fait leur cette maxime en l’appliquant aux archives sonores. En quêtant les accents disparus, les expressions désuètes, les tournures de phrase dépassées pour ajouter aux documentaires, aux émissions en direct , ils et elles ont cherché à ajouter au quotidien une profondeur de champ qui distingue l’hier et l’aujourd’hui.
Le grésillement d’un 78 tours, la description méticuleuse d’un décor ou d’un paysage d’avant la télévision par un reporter, mais aussi le grain des voix enrichissent le présent radiophonique.
Depuis les « disques de parole des années 1930 » jusqu’aux usages des cassettes d’une poétesse des années 1970, réflexion sur la place des archives dans nos récits, avec Thomas Henry, producteur de Charles Wolff, l’homme archives, LSD, La série documentaire, France Culture, Anne Kropotkine, productrice de Je n'ai jamais vu plus beau visage que sa voix, L'Expérience, France Culture, Matthieu Garrigou-Lagrange, producteur de Salle des archives sur France Culture et Emmanuel Laurentin, responsable du pôle documentaire de France Culture.